Unités de compte (SICAV, FCP, ETF) : ce qu’il faut savoir

En faisant des recherches sur comment dynamiser votre épargne, vous tomberez très souvent sur le terme « Unité de Compte ». Il s’agit d’instruments financiers de gestion des contrats d’assurance vie multisupport. On pourrait s’en tenir à cette information, toutefois curiosité obligeant, on voudrait apprendre au sujet des sigles : SICAV, FCP, ETF.

SICAV, FCP et ETF en tant qu’unités de compte représentent des supports d’investissement boursier sous forme de part. En fait, elles prennent la forme d’un contrat de placement de fonds sur des valeurs mobilières. Ces valeurs ont la particularité de fluctuer pour générer des profits ou entraîner des pertes. 

Elles constituent également un patrimoine que leurs détenteurs peuvent vendre contre l’équivalent en monnaie fiduciaire. La distinction entre ces unités de compte se résume principalement à leurs modes de gestion. 

Découvrons ces modes de gestion à travers leur fonctionnement et leurs enjeux.

SICAV et FCP : des modes de gestions par souscription

Définition et fonctionnement de la SICAV et du FCP

Le sigle SICAV signifie Société d’Investissement à Capital Variable. Il désigne une organisation qui collecte l’épargne de particuliers pour ensuite les investir sur des valeurs obligataires ou économiques. Juridiquement parlant, ces structures sont des sociétés anonymes ayant leurs épargnants comme actionnaires. Ces derniers peuvent choisir de prendre part ou non au Conseil d’administration qui décide des stratégies d’investissement. 

À  l’instar de la SICAV, le FCP, ou Fond Commun de Placement, est une organisation d’investissement collectif sur des valeurs mobilières. Au plan juridique, ce fonds repose sur un régime de copropriété gérée exclusivement par une société. Leurs souscripteurs sont détenteurs de parts, mais sont exclus des processus de gestion des actifs.

Dans les deux cas, l’accès aux offres ou l’arrêt du contrat est assujetti à un frais variant entre 0 et 5%. Ces institutions prélèvent environ 2 à 3% en frais de gestion annuelle et une éventuelle commission en cas de performance exceptionnelle. À la fin des contrats, elles procèdent à une distribution des revenus à l’intention des souscripteurs. 

Ces informations sont spécifiques à chaque SICAV ou FCP et sont disponibles dans un DICI (Document d’Information clé pour l’investisseur). Ce document fait également référence aux risques de l’investissement, à la stratégie et aux performances passées de la société.

Les catégories de SICAV et de FCP

Ces sociétés offrent diverses perspectives d’investissements, ce qui permet de les classer en général suivant cinq catégories :

  • SICAV ou FCP obligataires : qui offrent des investissements dans des obligations, des titres de créances et les bons de trésor 
  • SICAV ou FCP à gestion alternative : qui recherchent une performance meilleure que celle du marché 
  • SICAV ou FCP actions : qui offrent des investissements sur des actions des sociétés cotées sur le marché boursier 
  • SICAV ou FCP monétaires : qui offrent des investissements de courte durée portant sur des certificats de dépôt, des bons de trésor, etc.
  • SICAV ou FCP à formule : qui proposent une performance prédéfinie grâce à une indexation du marché 

À côté de ces offres, le FCP intègre une sixième option d’investissement nommée FCP profilé. Cette dernière regroupe des placements contrôlés sur des actifs de profils variés. 

Fiscalité avec une SICAV ou une FCP

Les dividendes sont imposables par PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) ou par IR (Impôt sur le Revenu). Il est accordé au contribuable de choisir le type d’imposition qu’il trouve convenable. Par PFU il est appliqué 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvement social, soit un total de 30 %. Avec l’IR le contribuable bénéficie de 40 % d’abattement pour la durée de détention de ses parts.

Pour le PEA (Plan d’Epargne en Action), les actions sont imposées au PFU à 30 %. Cette règle s’applique si l’opération a lieu dans les 5 premières années de la souscription. Un PEA après 5 ans permet de bénéficier d’une exonération d’impôts sur les actions. Cependant, il s’avère nécessaire de s’acquitter des prélèvements sociaux.

Les avantages à souscrire à une SICAV ou à une FCP

La SICAV ou la FCP répond aux besoins des investisseurs ambitieux :

  • En possession d’épargnes modestes 
  • Disposant de peu de temps pour la gestion
  • N’ayant pas une réelle connaissance du secteur.

Ces investisseurs prennent des parts sur des portefeuilles d’investissements qui leur auraient été inaccessibles de façon individuelle. Ses parts mises à leur disposition sont diversifiées (immobilier, technologie, etc.) et peuvent couvrir le marché financier local comme international. 

Le suivi professionnel et régulier des actifs traduit par une DICI, garantit aux investisseurs une meilleure connaissance des risques. Avant d’engager leurs épargnes, les souscripteurs ont le droit de recevoir le DICI et de l’étudier. Une bonne évaluation du rendement et du risque permet de décider de la pertinence de l’investissement. 

Les souscripteurs de ces contrats ont la possibilité de bénéficier d’avantages fiscaux suivant la politique de rémunération choisie.  

Les risques liés à la souscription SICAV ou à un FCP

La dépendance des SICAV ou des FCP à un marché changeant constitue un risque important pour l’épargne des souscripteurs. Ce risque est évalué, connu et inscrit dans le DICI de chaque SICAV. Il varie entre un niveau 1 (faible) et un niveau 7 (élevé). 

Les frais d’entrée, de sortie, de gestion et autres viennent diminuer le rendement proposé. L’importance de ces frais limite donc la pertinence de l’investissement. 

Avec le temps, une baisse du taux de rémunération s’observe du côté des souscripteurs. Cette situation est généralement entretenue par l’arrivée perpétuelle de nouveaux souscripteurs si le fonds est bien géré.

Les investissements sur des fonds communs sont déconnectés des ambitions individuelles. Dans le cas du FCP, l’investisseur perd la manœuvre complète de ces investissements.

La différence entre la SICAV et la FCP

La distinction entre ces deux offres se rapporte à leur statut juridique et aux différences de frais. Contrairement au FCP la SICAV permet à ses souscripteurs de participer à la gestion des portefeuilles. Quant au FCP, il offre par contre des frais d’entrée, de sortie et de gestion relativement bas.

ETF : un mode de gestion passif et automatique des investissements

Définition et fonctionnement d’un ETF

Un ETF (Exchange Traded Funds) est une catégorie de fonds d’investissement regroupant un grand nombre d’actions et d’obligations de source variée. Son rôle est de répondre à  l’évolution à la hausse comme à la baisse d’un indice boursier comme le CAC 40. Il génère automatiquement  une fluctuation de valeur en fonction des variations de l’indice référent. Ces caractéristiques propres à son fonctionnement garantissent aux investisseurs une gestion passive.

Les seuls rôles des sociétés émettrices de ces portefeuilles d’actifs sont :

  • Constituer les portefeuilles
  • Gérer la disponibilité de liquidité
  • Assurer le suivi effectif des indices et les correspondances des prix

L’ affiliation à la catégorie des OPCVM impose les mêmes régimes juridiques que les SICAV et FCP. Les dividendes générés par ces fonds sont donc assujettis au même principe d’imposition que les SICAV et les FCP.

Les avantages d’un ETF

Les frais appliqués à un ETF sont relativement plus bas que ceux des fonds de placement traditionnels. Il est possible d’obtenir jusqu’à 0,5 % de frais de gestion sur les dividendes de l’investissement. Il faudra supporter des frais de transaction à l’occasion des opérations d’achats ou de vente. 

Il existe une possibilité pour certains ETF de bénéficier d’avantages fiscaux en rapport avec un PEA. Ce facteur associé à des frais non considérables procure aux ETF une rentabilité intéressante.

La possibilité d’investir sur des actifs d’entreprise de secteurs variés dans une zone géographique spécifique est un facteur de sécurité. Les risques de perte de capitaux sont d’ailleurs plus limités.

Les ETF garantissent une disposition de liquidité. Leurs valeurs sont continuellement négociées sur le marché, ce qui ouvre la possibilité à des ventes et achats au quotidien. 

Les risques associés aux ETF

Le principal risque avec l’ETF concerne la fluctuation en continu d’indice de référence. Lorsque la valeur de l’indice chute, l’ETF perd également sa valeur initiale. Cette situation peut résulter dans certains cas en un effondrement total. Les risques limités et le fonctionnement calqué sur un indice rendent les rendements ETF relativement faibles.